COMMENT LA CULTURE DU CAFÉ FAIRTRADE COLLABORE AVEC LA COMMUNAUTÉ AUTOCHTONE AU GUATEMALA
L’inégalité sociale et économique est très répandue parmi les populations autochtones du Guatemala, dont la majorité travaille dans de petites fermes de café. Les principales exportations du pays sont les grains de café, le sucre et les bananes. Par le passé, les exportations de café du Guatemala ont été dominées par de grandes plantations appartenant à des étrangers plutôt que par de petites fermes de café, de sorte que l’exportateur ou l’intermédiaire peut profiter des caféicultrices et caféiculteurs, en faisant baisser les prix de leurs récoltes, les laissant ainsi dans la pauvreté et avec peu d’autres options que de vendre et d’émigrer.
De nombreuses coopératives et petits productrices.eurs de café s’associent donc, comme les 20 000 personnes qui commercialisent leur café par l’intermédiaire de la Federación de Pequeños Productores de Café de Guatemala (également connue sous le nom de FEDECOCAGUA R.L.). Cette organisation est composée de 148 coopératives différentes et permet aux fermières et aux fermiers d’avoir un meilleur accès au commerce mondial et direct. Il en résulte qu’environ 50 % de tout le café produit dans le pays provient désormais de petites exploitations familiales.
Ces fermières.ers sont désormais rémunérées équitablement pour leur travail et, en créant une communauté basée sur le commerce équitable et l’inclusion sociale, elles sont en mesure de travailler en collaboration tout en conservant leur indépendance.
Fairtrade soutient les femmes autochtones au guatemala
Virgilia de Jesus Mendoza est une productrice de café travaillant pour La Asociación de Cooperación al Desarollo Integral de Huehuetenango (ACODIHUE).
Elle explique comment Fairtrade a changé les choses pour les personnes qui cultivent le café : «Nous vivions dans la discrimination et le machisme, mais il y a eu de grands changements.» Les femmes participent désormais au conseil d’administration et prennent part au processus décisionnel de l’ensemble de la coopérative. Elles se concentrent sur l’amélioration de l’égalité entre les genres ainsi que sur le renforcement et le développement de la communauté.
Virgilia a travaillé dans des fermes de café pendant de nombreuses années et peut voir la différence que ces améliorations ont faite. Elle affirme que la seule chose qui permet aux public consommateur d’apprécier leur tasse de café est «l’amour, les efforts et le dévouement de ces femmes sur les fermes.»
De même, Rosa Mendoza, une travailleuse de l’Asociación Chajulense, déclare : «Nous sommes très reconnaissantes envers les entreprises qui achètent notre café, elles offrent des opportunités à toutes les femmes.»
Les jeunes dans les communautés fairtrade
Grâce aux avantages de la Prime Fairtrade, Maria Juan Tomas, de la coopérative Asobagri, a pu en apprendre davantage sur la culture du café, augmentant ainsi la qualité de sa récolte tout en améliorant ses conditions de travail. Selon elle, «il y a un avantage pour les jeunes, donc ils participent.»
Libny Vargas est la directrice d’un programme mis en place pour protéger les enfants de l’Asociación Guaya’b. Elle explique que traditionnellement, les enfants abandonnaient l’école pour aider à la récolte du café, mais en aidant les enfants à «apprendre et à profiter de l’étape de la vie dans laquelle ils se trouvent», ils iront à l’école et apprendront des choses qui profiteront à leur tour à l’organisation
Libny ajoute : «Cela donne également aux parents la possibilité de travailler pendant que leurs enfants sont à l’école pour apprendre et se développer.»
Le changement climatique: l’un des plus grands défis du guatemala
Les populations autochtones qui vivent dans les zones rurales du pays sont plus vulnérables au changement climatique que celles qui vivent dans les villes, car elles dépendent de l’agriculture.
75 % des cultures de café du Guatemala ont été anéanties en 2016 en raison d’une maladie connue sous le nom de «La Roya» ou rouille des feuilles. La maladie est de plus en plus répandue avec des effets plus graves et les fermières.iers ont peu de moyens de s’en protéger, détruisant ainsi l’ensemble de leurs moyens de subsistance.
Le projet «La Roya Recovery» a été mis en place par le Coffee Trust et la Fairtrade Foundation pour aider les personnes qui produisent nos biens au Guatemala.
«Je n’avais jamais reçu de formation sur le terrain auparavant, alors depuis le début de ce projet, j’ai amélioré les techniques de gestion de ma caféière. J’ai pratiqué l’élagage et la gestion de l’ombre. Bien que j’aie 30 ans d’expérience avec le café, j’apprends et je m’améliore grâce à The Coffee Trust. Malgré la rouille du café, les feuilles de la ferme se sont améliorées et la ferme a prospéré, en particulier les pousses que je taille, » déclare Francisco Ramírez qui a participé au programme.