Changer le commerce débute par l’égalité des sexes
Puisqu’aujourd’hui c’est la Journée internationale de la femme, nous allons mettre l’accent sur l’objectif de développement durable 5 – Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles.
Selon l’ONU « L’égalité des sexes n’est pas seulement un droit fondamental de la personne, mais aussi un fondement nécessaire pour l’instauration d’un monde pacifique, prospère et durable ». L’égalité des sexes compte parmi les éléments essentiels des normes Fairtrade, normes auxquelles doivent souscrire tous les producteurs Fairtrade.
Julie Francoeur, notre directrice générale, possède une expérience directe auprès des femmes faisant partie des organisations de producteurs Fairtrade :
« Lorsque j’ai commencé à travailler chez Fairtrade, j’étais une jeune femme de 24 ans responsable des services terrain dans les Îles du vent. Femme. En plus d’être jeune, d’origine caucasienne et de parler avec un léger accent français, c’est le fait d’être une femme qui m’a le plus singularisée tandis que je travaillais avec les producteurs de bananes Fairtrade. Donner des formations aux hommes sous le hangar. Appuyer le conseil d’administration de la fédération des agriculteurs, entièrement composé d’hommes, dans ses négociations contractuelles. Selon la liste des membres, je savais que plus de 35 % des 1 200 agriculteurs membres de la coopérative étaient des femmes. Mais où étaient-elles? » Cette image présente le président, le directeur général, un membre du conseil d’administration et le gestionnaire de la prime social de l’Association d’agriculteurs Fairtrade de Saint-Lucia.
« Quelques-unes, quoique timides, prenaient part à l’AGA. D’autres, je les rencontrais sur les fermes. Au fil des ans, des programmes ont été mis en place pour tisser des liens avec les agricultrices, pour renforcer leur capacité à faire partie de la gouvernance de leur coopérative, et pour qu’elles soient fières de leurs récoltes. À titre d’exemple, le programme scolaire sur l’égalité des sexes que dirige CLAC en Amérique latine; former de jeunes femmes et des femmes plus âgées a mené à une plus grande participation des femmes et à des pratiques qui leur sont adaptées, le tout dans le but de refléter les besoins des agricultrices. » L’image en haut de la page présente deux femmes productrices d’épices de Grenada qui participent, pour une première fois et à la suite de beaucoup de persuasion de ma part, à une formation.
« Nous savons que les femmes font au moins la moitié du travail agricole mondial, toutefois, en moyenne, lorsqu’on compare leur rendement agricole à celui des hommes, celui-ci est inférieur de 20 à 30 %. Ceci est dû au fait qu’elles ont moins accès aux services agricoles, qu’elles sont peu nombreuses à avoir accès à la propriété foncière, qu’elles ont peu accès aux contributions ainsi qu’aux services financiers. C’est en travaillant avec des agricultrices et des travailleuses agricoles, des champs de thé en Inde jusqu’aux exploitations agricoles de l’Équateur, que nous construirons des ménages plus résilients.
« Certaines initiatives terrain de Fairtrade qui portent sur l’égalité des sexes impliquent un travail continu et à long terme. Par exemple : la participation à la gouvernance et le combat contre l’inégalité des sexes. D’autres interventions, tel qu’exiger que les coopératives payent directement les agricultrices, plutôt que de verser les sommes au mari, père ou tout autre proche parent de sexe masculin (comme cela se fait souvent selon la tradition), ont aujourd’hui un impact direct. »